Publié le 03/02/2008 à 12:00 par anazur
Ils ont tué Matoub Lounès
lounes est rentré en algerie pour regler le probleme de visa de sa femme nouredine ait hamouda avait son passeport et personne ne voulait repondre a matoub au telephone il a fallu qu’il s’y rende en personne dans le but de regler la situation de sa femme et c’est la qu’il l’ont piégé la réponse la plus exacte c’est un montage, un coup monté...
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Le régime algérien a ignoré, censuré, combattu et, enfin, assassiné un artiste qui dit plus haut ce que tout un peuple, jaloux de sa liberté, pense plus bas. Aujourd’hui, tout laisse à croire que ce même régime veut "récupérer" la mémoire de Lounès Matoub...
Publié le 03/02/2008 à 12:00 par anazur
Matoub Lounès est né le 24 Janvier 1956 à Taourirt Moussa - Tizi Ouzou. Il a débuté sa carrière professionnelle 1978 par l'enregistrement de son premier album "Ay Izem anda tell id ?" (Oh lion où est tu ?) chez Agraw édition dirigée à l'époque par le chanteur Idir., ce premier album eu un succès phénoménale.
Son œuvre se compose pour l'essentiel, de chansons engagées à la cause identitaire Berbère et aux valeurs démocratiques. Défenseur farouche de la culture amazigh Matoub Lounès n'a jamais hésité à manifester sa rébellion face aux thèses des intégristes et à dénoncer la politique d'arabisation forcée de l'école, de l'administration et des médias publics.
Pionnier du Mouvement Culturel Berbère et principal animateur du Printemps Berbère en octobre 1980 plusieurs fois interdit de rentrer en Algérie, souvent arrêté et relâché par la sécurité militaire Matoub a était grièvement blessé par cinq balles à un barrage de gendarmerie parce qu'il transportait des tracts appelant la population à la vigilance.
Le 25 Septembre 1994, juste après la quatrième semaine de la grève des écoliers dite la grève "du cartable" (Année Blanche où aucuns enfants Kabyles n'est partie en cours pour réclamer l'enseignement de la langue Berbère) Matoub fut enlevé et détenu pendant deux semaines par un groupe armé islamiste. Il sera libéré le 10 octobre suite à la solidarité et la mobilisation de toute la Kabylie. Le 18 Janvier 1995 il publie un ouvrage autobiographique Le Rebelle et donne un double récital au Zénith le 28 Janvier 1995.Il recevra le Prix de la mémoire des mains de Danielle Mitterrand pour son parcours et pour son livre. En mars 1995, le Ski Club International des Journalistes S.C.I.J. (Canada) lui remit Le Prix de la Liberté d'expression.
Le 25 juin 1998, Matoub Lounès est assassiné par les ennemis de la Démocratie et de la Culture Berbère sur la route menant de Tizi Ouzou à At Douala en Kabylie. Les conditions de ce meurtre n'ont jamais été élucidées. Le 28 Juin, plusieurs milliers de personnes ont assisté à l'enterrement du poète devant sa maison dans son village natal à Taourirt Moussa, s'en suivra plusieurs semaines d'émeute de la part de la population kabyle qui réclament toujours la vérité sur le meurtre du Héros de la Kabylie Son dernier album « Lettre ouverte aux... », parut quelques semaines après l'assassinat, celui-ci contient une parodie de l'hymne national algérien dans laquelle il dénonce le pouvoir en place.
Publié le 03/02/2008 à 12:00 par anazur
j'ai crée cette image gif Hommage au Martyrs Amazighs[FONT=Impact][COLOR=red]
Publié le 02/02/2008 à 12:00 par anazur
[COLOR=blue]MOHAND SAIDI
Présentation d'un artiste-peintre berbère, professeur d'arts plastiques auprès de collégiens à Imtghren (Errachidia)
Né le 18 avril 1964 à Midelt, une petite ville du Moyen Atlas entre Zaida et Riche sur la route nationale menant à Imteghren (Errachidia) au sud-est du Maroc, Mohand Saidi y a fait ses études primaires puis le lycée technique à Meknes où il a été suivre des études d’arts plastiques et a obtenu son baccalauréat en la matière. Après avoir suivi une année d'études en biologie à l’Université de Meknes en 1988 pour ensuite intégrer le centre pédagogique régional pour y enseigner l’éducation plastique à partir de l'année 1989-90, il a enseigné dans un collège à Bouarfa dans l’Oriental et ensuite à Errachidia au sud-est du Maroc depuis 1996.
Le travail de Saidi ne se limite pas à transmettre en classe les principes et les notions d'arts plastiques mais à faire en sorte que l'art soit au centre des préoccupations de la communauté des collégiens et aussi du reste de la société. Ainsi on le retrouve en pleine activité associative de la région en train d’animer des ateliers d’art ayant pour thème la protection de l’environnement, la lutte contre le sida et les autres maladies, l'initiation au design et la création. Il utilise avec les élèves des villages reculés du matériel de récupération en faisant appel à tout ce qu'on retrouve dans la région comme les fibres de palmiers, la paille, la terre, le bois, etc.
Il travaille aussi avec des comités de femmes de villages; là encore, on retrouve l'artiste avec une appréhension intelligente mais humaniste de la question du développement dans les régions laissées pour compte. Il s'agit de séances de couture, de tricotage, de broderie et autres travaux manuels comme la fabrication de paniers, la poterie, etc. L'objectif de ces activités est de rendre les femmes indépendantes et de les intégrer dans le tissu associatif et social pour qu'elles y soient actrices principales conjointement avec les hommes dans l'effort de développement local.
Pendant les vacances généralement d’été, Saidi va avec ses amis de tous horizons, membres, militants ou adhérents d'organisations non gouvernementales internationales, et en collaboration avec des associations locales, à la rescousse des villageois montagnards; on les voit tous en train de distribuer des cartables, des fournitures scolaires ainsi que des vêtements aux plus nécessiteux des villageois; là encore, on peut assister à des ateliers d'arts faits pour jeunes enfants ainsi que des chants et des danses. En outre, d'autres projets dans ce sens ont vu le jour comme notamment les travaux de canalisation à Taltfrawt, le traitement des eaux de sources, la construction d'une maison pour femmes et enfants qui tient lieu de rencontre et de travail pour les femmes ainsi que de préscolarisation des enfants à Slilou au Boumalen de Dades. On n'oublie pas la mise en place de bibliothèques pour associations berbères du sud-est marocain, la distribution de chaises roulantes et de béquilles pour handicapés au village d’Ifegh et Boumalen Dades, des campagnes de soin sur place et de vulgarisations contre le sida dans la région du sud-est en utilisant des supports pédagogiques en langue berbère (cd, prospectus).
Mohand Saidi participe à l'action d'associations culturelles amazighs militantes et indépendantes dont le combat s'inscrit dans le Mouvement Culturel Amazigh ayant pour principale revendication la reconnaissance officielle et constitutionnelle de la langue et culture berbères et leur intégration dans le système éducatif et social. Là encore une fois, le talent de l'artiste accouche de très beaux tableaux où la provocation et le choc laissent évoquer la gravité de la situation du peuple berbère ou de sa répression comme dans le cas du printemps noir en Kabylie ou l'assassinat de militants ou chanteurs berbères dont la lutte a été juste et pacifique en Afrique du Nord.
Nous reproduisons ci-dessous quelques oeuvres de M. Saidi avec son aimable autorisation
L’artiste a aussi beaucoup de travaux et de recherches en matière de calligraphie berbère à base du Tifinagh, ancienne et authentique écriture berbère. Le Tifinagh, sans oublier les proverbes et les adages, sert à l’esthétique de la lettre et à leur intégration dans l'expression plastique et poétique, la thématique générale étant la revendication de la langue et la culture berbères et sa reconnaissance. La caricature brillante qu'il fait aussi l'aide dans ce domaine.
En somme, on ne peut venir à bout de ce que notre artiste fait et invente puisque il agit dans un domaine où tous les aspects de la vie se croisent mais l’on peut quand même comprendre via l'artiste et ses œuvres la richesse de l'humain du génie et du militant.
Publié le 02/02/2008 à 12:00 par anazur
Portrait
Muhand Saidi : L’art est liberté et n’agit que dans la liberté ...
A 41 ans, Muhand Saïdi, artiste-peintre, sculpteur, calligraphe et caricaturiste, crée comme il respire. Homme libre, il a fait de son art un moyen de lutte pour l’amazighité et contre l’arabo-islamisme.
"J’habite dans mon atelier", nous lance Muhand comme pour s’excuser du désordre, son éternel sourire d’enfant timide aux lèvres. Il nous installe dans sa cuisine, faute de place dans le salon jonché de livres, de revues, de tableaux de peinture, de calligraphies et de toiles encore inachevées.
Des portraits de Lounès Matoub et des objets d’art ornent les murs de sa minuscule maison à Imtghren. C’est ici que cet enseignant de l’éducation plastique au collège passe des nuits entières à dessiner, à crayonner, à peindre, à écrire et à décortiquer les secrets d’un alphabet venu des fonds des âges : le Tifinagh.
Après des années de persévérance, de voyages et de recherches, cet infatigable enfant d’Aït Tidjit a réussi à faire de l’alphabet amazigh un outil extraordinaire d’expression des espoirs et des déceptions de tout un peuple.
Regard évasif, Muhand évoque ses débuts. "Ma passion pour le dessin a commencé alors que j’étais encore tout petit. Face au refus de ma famille, j’ai exercé "clandestinement" avec la complicité de mes amis de classe. Ils me cachaient les dessins en contrepartie de crayons de couleur que je leur offrais".
Et Tifinagh ? "Mon vrai engagement a commencé au lycée en 1987 avec le premier contact effectif et affectif avec la graphie amazighe". Mais, note Muhand, "ce n’est que plus tard que j’ai pensé à politiser mon art pour qu’il soit au service de la cause du peuple berbère. Mon engagement m’a poussé à développer plusieurs autres techniques d’expression, notamment la caricature pour évoquer les problèmes politiques dont souffrent ma langue, ma culture et mon peuple sur leur propre terre, Tamazgha".
Bouleversement.
Depuis déjà des années, Muhand n’a de cesse de développer une expression multiforme et polyvalente. Il tente avec succès de mettre en synergie des expressions et des techniques diverses.
Fort de son attachement viscéral aux valeurs ancestrales et à la cause de son peuple, il a réussi à construire un style unique qui lui est propre et à se distinguer dans les milieux artistiques amazighs. Sa distinction, son audace et ses idées dérangent et choquent parfois son entourage.
En juin 1998, le jour même de l’assassinat de Lounès Matoub, il peint avec son sang mélangé avec de la peinture un tableau à la mémoire du poète au sang trahi (voir tableau "le sang de Lounès..."). Muhand avait utilisé son corps comme matériau pour la création de l’une des plus singulières de ses œuvres. La suite n’est que lutte acharnée contre la falsification de l’Histoire, l’arabisation forcée, le mensonge, la lâcheté et la servitude des Berbères de service. Sa caricature très controversée "Imazighen répondent à l’IRCAM" parue sur Tamazgha.fr suscite toujours la polémique. Ses nombreux détracteurs, choqués, lui reprochent sa "cruauté". D’autres lui témoignent son courage extraordinaire.
"Sans choc, nous confie l’artiste, il ne peut y avoir d’art. Il faut que l’œuvre soit capable de dérouter le spectateur et de bouleverser sa façon de penser et de concevoir le monde. Le choc éveille".
L’art, une manière d’être
"L’art, explique-t-il, est un dialogue avant tout. Il est liberté et n’agit que dans la liberté". Pour lui, "Liberté veut dire surtout prise de conscience. En prenant conscience de son rôle en tant qu’artiste créateur, ce dernier met en valeur l’art, la culture et la civilisation ancienne et contemporaine de son peuple. Cette mise en valeur englobe essentiellement la recherche, l’étude et l’analyse etc."
Artiste subversif ? "Non ! L’art est une nécessité publique, un bien commun nécessaire à l’être humain qui doit être intégré dans les cursus scolaires afin de permettre aux enfants de s’épanouir et de s’exprimer en toute liberté".
"Loin de la subversion, l’art, poursuit-il, est une manière d’être et d’être libre. Etre artiste, c’est être le témoin de sa propre vie, de son temps et de son appartenance socio-culturelle".
"L’acte créateur est pour moi un événement, un acte conscient et une quête permanente des racines", dit-il.
"Je ne crée pas dans la souffrance mais dans le questionnement. L’art c’est l’harmonie et le rythme de ma vie. Il est lié à moi".
Jaloux de sa liberté, Muhand est catégorique : "J’aime bien rester indépendant du pouvoir et des circuits officiels qui abrutissent l’artiste. L’artiste créateur engagé, surtout amazigh, est condamné à être en lien permanent et direct avec la société, à créer, à changer et à approfondir perpétuellement ses recherches". L’officialisation de l’art l’assassine.
A. Yafelman. [/SIZE]